Loin des séjours touristiques classiques, la traversée du Canada est sans conteste la meilleure façon de découvrir le pays. Des paysages grandioses, des montagnes spectaculaires, des lacs et des forêts à perte de vue… Faire le Canada en van est une expérience unique, mais elle ne s’improvise pas. Du choix du véhicule aux visites à ne pas manquer, voici tout ce qu’il faut savoir pour un road-trip réussi.


Pour profiter de températures agréables, les meilleures périodes pour une traversée du Canada s’étendent de mi-mai à juin et de septembre à mi-octobre. L’hiver est déconseillé en raison du froid et du risque de routes enneigées. Quant à juillet et août, il s’agit d’une période de forte affluence où les prix des véhicules et des billets d’avion sont particulièrement élevés.


Il faut compter une durée minimum d’une semaine pour parcourir le territoire canadien en van d’un bout à l’autre. Il serait néanmoins dommage de faire la traversée du Canada sans visiter les principales villes et parcs nationaux. Certains voyageurs partent trois semaines, d’autres plusieurs mois. Il s’agit donc d’une question toute personnelle qui dépendra des envies et du budget de chacun.


De Québec à Vancouver, l’itinéraire le plus court pour faire le Canada en van représente environ 4800 kilomètres. L’estimation de la distance totale à parcourir dépendra là encore des envies et du temps dont dispose chaque voyageur. Si l’itinéraire prévoit des visites dans plusieurs parties du Canada, le nombre de kilomètres parcourus peut atteindre 6 000 ou 8 000 kilomètres, voire plus !


Le choix du véhicule pour un road-trip réussi dépend de plusieurs critères : la durée de la traversée, le nombre de personnes, le budget et le niveau de confort souhaité. Évidemment, plus il sera grand et équipé, plus son coût global sera élevé (location, essence, assurance…). Outre son coût réduit, un véhicule de taille standard offre l’avantage d’être plus manœuvrable et permet de se garer n’importe où.


Tout comme l’achat des billets d’avion, la réservation du van est à effectuer le plus tôt possible afin de bénéficier des meilleurs prix. À l’arrivée, il est également primordial de disposer des fonds nécessaires sur son compte pour la caution du véhicule qui sera prélevée sur la carte bancaire. Enfin, l’option kilométrage illimité est fortement recommandée pour une traversée du Canada, car elle permet de conserver une certaine flexibilité.


Les tarifs varient en fonction de la période de l’année et du type de véhicule souhaité.
Le nombre de personnes aussi est à prendre en compte, si vous voyagez en van en famille, vous aurez besoin d’un plus grand van que si vous êtes seul. En basse saison, la location d’un van pour deux personnes au Canada commence généralement à partir de 100€ par jour. Il faut parfois compter le triple en haute saison pour un véhicule de petite taille, en sachant que les prix peuvent s’envoler pour les modèles les plus imposants.


Les prix de l’essence au Canada diffèrent selon les régions mais restent inférieurs aux prix français. Il faut compter en moyenne 1,5$ CAD le litre, soit environ 1€. Le budget carburant dépendra ensuite du nombre de kilomètres parcourus et du type de véhicule choisi. À titre d’exemple, un petit van aménagé consomme en moyenne de 8 à 10 litres aux 100 kilomètres.


La nourriture au Canada coûte légèrement plus cher qu’en France. C’est aussi le cas des repas au restaurant, auxquels il faut systématiquement ajouter 20% de pourboire. Pour ne pas trop dépenser, faire ses courses au marché reste donc l’option la plus intéressante. Les autres dépenses quotidiennes incluent les visites en ville et dans les parcs nationaux, ainsi que de probables frais de stationnement ou d’hébergement.


Le camping sauvage est officiellement interdit au Canada.
Camper hors des endroits prévus à cet effet est cependant totalement illégal dans les parcs nationaux. Les gardes forestiers veillent au grain et l’amende peut être particulièrement salée !


Le Québec dispose d’une option de stationnement intéressante pour les vans : les Villages-relais. Ces petites communes disséminées dans toute la province offrent des espaces pour garer son véhicule et toutes les commodités nécessaires pour les voyageurs nomades. Les meilleurs endroits pour dormir en van au Québec restent toutefois les campings situés sur la côte, parfaits pour admirer des levers de soleil époustouflants.


Des applications telles que Park4night et Ioverlander recensent tous les lieux possibles pour garer son véhicule, quel que soit son budget.
Pour des spots totalement gratuits, les « free campsites » sont à privilégier. Ces endroits sont souvent équipés d’installations de base (toilettes, poubelles…) et permettent de passer la nuit en toute légalité sans débourser un seul centime.


Le Québec regorge de paysages extraordinaires.
Les falaises du Fjord du Saguenay et la baie de Tadoussac sont incontournables, tout comme les îles de la Madeleine, où il est possible d’apercevoir de nombreux cétacés. La pointe de la Gaspésie et son célèbre Rocher-Percé, le parc national de la Mauricie ainsi que le parc national de l’Archipel-de-Minguan et ses mystérieux monolithes sont également à ne pas manquer.


Cette partie du Canada abrite les parcs nationaux les plus connus du pays, dont les célèbres Banff et Jasper. Au programme ? Des eaux bleu turquoise et des sommets enneigés à perte de vue. Le long de la route des glaciers (Icefields Highway) entre les deux parcs, les Rocheuses offrent des panoramas tout simplement incroyables.


La Colombie-Britannique est connue pour sa nature d’une grande richesse. Du Parc national des glaciers aux plages de sable fin de l’île de Vancouver, en passant par la ville même de Vancouver, cette région est une véritable succession de paysages captivants. La réserve du Pacific Rim et la mythique Sea to Sky Highway font définitivement partie des incontournables d’un road-trip dans cette partie du Canada.


À l’extrémité est du pays se trouve la région de la Nouvelle-Ecosse. En remontant les côtes du Nouveau-Brunswick, on atteint la Gaspésie et l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, puis la route continue jusqu’à la charmante ville de Québec. Pour ceux qui disposent de suffisamment de temps, il est possible de remonter jusqu’à Tadoussac et Saguenay avant de rejoindre Montréal, dernier bastion québécois avant de pénétrer dans l’état voisin.


L’arrivée dans l’Ontario marque le début des espaces sauvages.
Après Ottawa, la capitale du Canada, les paysages de lacs et de sapins se succèdent. Il est possible à ce stade de faire un détour par le sud pour aller admirer les chutes du Niagara. La route se poursuit ensuite jusqu’à Winnipeg, la principale ville du Manitoba, située en plein centre du Canada.


Les grandes plaines se prolongent dans l’état du Saskatchewan et jusqu’à l’arrivée à Calgary, dans l’Alberta. Ce sont ensuite les Rocheuses et les parcs nationaux de Banff et de Jasper. Coup de coeur assuré pour cette partie du Canada ! La traversée de la Colombie-Britannique débouche enfin sur le Pacifique et la superbe ville de Vancouver.


La préparation de l’itinéraire et l’estimation des temps de trajet sont essentielles, a minima dans les grandes lignes. En été, il est fortement conseillé de réserver les billets d’avion, le véhicule et les emplacements de camping le plus tôt possible. L’équipement est tout aussi important. Quelle que soit la saison, des vêtements chauds et un bon duvet sont indispensables, car les températures peuvent être particulièrement fraîches à certains endroits.


Un imprévu est vite arrivé lors d’un voyage en van. Pour qu’il ne se transforme pas en galère, le maître mot est l’anticipation. Un forfait téléphonique opérationnel avec suffisamment de données mobiles est essentiel pour garder un œil sur la météo, localiser les stations essence sur Google maps et contacter les secours ou l’agence de location en cas de panne du véhicule ou d’accident.


Afin de ne laisser aucune trace de son passage, ramasser ses déchets est la base de tout voyage en van. Les eaux usagées doivent être vidées aux endroits prévus et les interdictions de feux de camp doivent être scrupuleusement respectées. Enfin, adopter une conduite plus lente permet de réduire son empreinte carbone (et de profiter au maximum des paysages canadiens !).

Laisser un commentaire